Culture en milieu pénitentaire

 Un partenariat avec la Ligue de l’enseignement sur la région des Pays de La Loire

La DISP de Rennes (Direction Interrégionale des Services pénitentiaires) et la DRAC des Pays de La Loire (Direction Régionale des Affaires Culturelles) ont confié à la Ligue de l’Enseignement la mise en œuvre du dispositif Culture/Justice.

Ligue et Culture en milieu pénitentiaire

Dans un souci de favoriser l’accès à la culture pour tous, et plus particulièrement ceux qui en sont les plus éloignés, la Ligue de l’Enseignement s’est toujours intéressée à agir auprès de publics différents. Ainsi, dans la continuité de ces principes, elle s’est aussi orientée à mener des actions en direction du milieu pénitentiaire. Lutte contre l’illettrisme, soutien à la parentalité, actions en faveur de la citoyenneté, la Ligue oeuvre depuis plusieurs années sur le territoire national, à destination du milieu pénitentiaire.

Sur le grand Ouest, c’est autour du développement culturel que son intervention s’est spécifiée depuis 2001.

En effet, convaincue que la culture nourrit l’autonomie des individus, leurs interactions et leurs coopérations et qu’elle permet à chacun de prendre sa place dans la collectivité, de développer une capacité de discernement, de s’émanciper de ses héritages sans les renier, ou de les revendiquer, de se libérer des dominations, la Ligue de l’enseignement œuvre à ce qu’une offre culturelle au sein des établissements pénitentiaires soit la plus équivalente possible avec celle du milieu libre.

La coordination culturelle en milieu pénitentiaire

Depuis 2011, on retrouve des coordinatrices culturelles salariées de la ligue de l’enseignement en Mayenne, en Sarthe, en Vendée, en Loire Atlantique et dans le Maine-et-Loire.

Leur rôle est d’organiser la programmation des activités culturelles, socioculturelles et d’insertion adaptée aux attentes et besoins des personnes détenues. Elles sont affectées dans les établissements pénitentiaires de leur département et travaillent en partenariat avec les SPIP, les structures culturelles et associations locales. Elles ont pour mission la gestion de la bibliothèque pénitentiaire et l’encadrement des personnes détenues bibliothécaires. Leurs fonctions sont différentes d’un poste d’animateur puisqu’il s’agit plutôt de médiation, d’accompagnement et de coordination.

La culture permet à chacun et à tous de se situer dans son environnement proche et lointain, dans son histoire et celle des autres, dans ses relations, dans ses connaissances et ses compétences, et dans ses capacités à s’insérer socialement et à transformer la société pour l’améliorer
Livret de référence de La Ligue de l’enseignement
« Pour une Culture Partagée »


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Pour aller plus loin

Une politique interministérielle

Les Ministères de la Culture et de la Justice ont conjointement officialisé une politique commune pour la première fois le 25 janvier 1986, puis le 15 janvier 1990.

Le 30 mars 2009 est signé un nouveau protocole Culture-Justice qui insiste sur la nécessité de prendre en considération de manière plus significative l’ensemble des personnes suivies par le ministère de la Justice.

Cette politique commune vise à renforcer les dispositifs d’insertion en favorisant l’accès des personnes placées sous-main de justice aux différentes formes d’activités artistiques et culturelles en :

  • Développant, renforçant et pérennisant des offres adaptées et de qualité
  • Favorisant et structurant les partenariats entre les acteurs de la culture et de la justice
  • Sensibilisant et associant les collectivités territoriales à ces actions
  • Développant des formations pour les acteurs impliqués dans ces dispositifs

De plus, le protocole propose d’ouvrir l’offre culturelle aux familles des personnes détenues et de l’organiser également pour le personnel pénitentiaire, notamment de surveillance.

Une obligation dans la loi pénitentiaire

La loi du 24 novembre 2009 et plus particulièrement l’art. 27, a imposé une obligation d’activités auprès de toute personne incarcérée.